Damien Seguin et Yoann Richomme, skipper et co-skipper de Groupe APICIL ont dépassé le Cap Vert. A bord, tout va bien. Le duo surveille l’évolution du Pot au Noir. Damien Seguin répond à nos questions.
Comment ça se passe à bord ?
« Tout se passe bien, paisiblement ! Depuis ce matin, nous sommes dans une ambiance nuageuse. On sent que le Pot au Noir est en approche car il commence à y avoir des nuages, du vent qui un coup est fort dans notre direction et après un peu moins fort. Les choses se précisent. Hier soir, on a décidé de tenter une option à l’Ouest. Ce matin, nous étions satisfaits de notre position. »
Comment abordez-vous le Pot au Noir ?
« Il faut essayer de trouver l’endroit où on peut le traverser au plus vite. C’est-à-dire l’endroit où il est le moins actif, le moins large possible où l’on puisse avoir le bon angle pour y rentrer mais aussi pour en sortir. Et au milieu de tout ça, il y aussi des situations météo qui sont difficilement lisibles même avec des modèles avancés. Il y a une part d’analyse et de feeling par rapport aux autres. Normalement demain matin aux alentours de 6h du matin, on devrait rentrer dans le dur de l’affaire du pot au noir. On va essayer de continuer à bien avancer aujourd’hui et cette nuit »
Que penses-tu de la course de Banque Populaire ?
« Elle est sans accroc. Ils sont sans arrêt sur des allures rapides. Ils sont assez à l’attaque sur le bateau. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même mode car nous n’avons pas les mêmes voiles qu’eux donc nous ne pouvons pas être dans le même registre. Aujourd’hui, quand je regarde leur situation, je préfère être dans l’Ouest que là où ils étaient même s’ils ont beaucoup d’avance. Après nous verrons qui a raison. Ils ont suffisamment d’avance aussi pour avoir d’autres typologies au niveau météo pour faire leur choix. Nous ne faisons pas la course après Banque Populaire dans le Pot au Noir mais s’il y a un coup à jouer, on le fera. »