À S’EN TIRER LES CHEVEUX…

A nouveau depuis le Cap Horn, Damien Seguin sur l’IMOCA Groupe APICIL navigue avec très peu de vent. Une situation invraisemblable qui semble se répéter depuis le début de ce tour du monde « Je passe mon temps à perdre du temps » s’exclame Damien.

« J’essaye de prendre du vent par le nord, en espérant que ceux de l’Ouest arrêtent de cavaler. Ce serait quand même bien qu’il y ait une option qui fonctionne. Ça sera du près, pas très agréable, mais si ça avance, c’est déjà ça ! »

On en finirait presque à regretter les Mers du sud.. c’est dire ! Décidemment, ce Vendée Globe 2024 regorge de surprise, et depuis le début, ce n’est pas le genre de surprises qu’on apprécie. On peut même se demander mais qui en veut au maitre Seguin ? La météo n’aura cessée de jongler avec les nerfs de Damien en refermant les portes à double tour. Et pour récupérer les clés, on est un peu comme dans Fort Boyard quand le Père Fouras envoie son tas de ferraille par la fenêtre de sa tour : bonne chance pour les retrouver.


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« Cette nuit, j’étais dépité. Comment je peux avoir autant de manque de réussite dans ce que j’entreprends ? Le bateau marche bien, ça devrait bien fonctionner pourtant… Les gens qui regardent le Vendée, ils doivent se dire : mais Damien il ne sait pas naviguer ! À chaque fois qu’il prend une option, il se plante. Je passe mon temps à perdre du temps. »

Spectateur du retour, inévitable, de ses compères d’aventures, Damien prend son mal en patience et espère enfin que la réussite tournera. Sans paraphraser l’un des plus grands footballeurs français des années 2010, c’est bien connu, la roue finie toujours pas tourner. Il faut juste patienter, même si c’est long, très long.

Au dernier pointage Damien se trouve en 17eme position et devrait passer l’équateur dans une semaine, lundi prochain. Son arrivée aux Sables est prévue quant à elle autour du 1er février.

l’œil de jean-charles

« Toute la nuit Damien a navigué dans une zone de transition, où le vent est passé du sud-est au nord-ouest. C’était vraiment une zone pas facile pour lui. À présent, il navigue dans du vent nord- ouest pas très fort. Il devrait rencontrer un front très orageux en fin de nuit qu’il va devoir traverser. On a vu que les bateaux de derrières sont revenus. On y verra plus clair jeudi, Damien aura mangé son pain noir, même si il risque d’avoir du retard sur Romain Attanasio. »

Jean-Charles Monnet Directeur Technique IMOCA Groupe APICIL