ATTRAPER LA DÉPRESSION POUR GARDER LE SOURIRE

Une dépression s’est formée au large du Brésil en même temps que l’arrivée des leaders de ce 10ème Vendée Globe. Damien a été le dernier du groupe de tête à prendre le train en route, avant qu’il parte vers le Cap de Bonne-Espérance. Il faut maintenant, espérer y rester le plus longtemps possible « J’essaie de m’accrocher en serrant les fesses » nous dit Damien, tout un programme.

Ce lundi 25 novembre, l’IMOCA Groupe APICIL navigue en 17ème position à 530 miles des leaders. Damien tente de couper l’Atlantique Sud à l’aide de cette dépression qui propulse tout le monde à vitesse grand V.

Damien a d’ores et déjà réussi à s’accrocher en sortant du pot-au-noir et au passage de l’Équateur pour composter son billet, comme ses camarades de jeu, pour le grand sud. Maintenant, il évolue dans un petit couloir de vent qui peut vite se refermer sur lui, une position pas idéale, mais le Vendée Globe n’est pas un long fleuve tranquille, c’est aussi mentalement que la course se joue :

« Il faut aussi que j’arrive à bien accepter le fait que les premiers vont plus vite car ils ont de meilleures conditions…même si ça ne fait pas plaisir à chaque fois que j’ouvre le classement. Je me dis que la situation météo veut que ça se fasse de cette manière pour l’instant, les choses s’inverseront peut-être dans les 15 jours.  Ça fait aussi partie du jeu d’arriver à accepter de se faire distancer à un moment. C’est un peu nouveau pour moi, mais il faut que je travaille dessus. »

Damien Seguin, skipper de l’IMOCA Groupe APICIL

S’accrocher pour espérer des jours meilleurs, c’est un peu la devise pour Groupe APICIL depuis ce début de ce tour du monde. Un moment en 30ème position, Damien avait réussi une folle remontada en quelques jours pour monter sur le podium. Avec un bateau sans bobo et des foils préparés pour les Mer du Sud, l’optimisme est de mise.

« Le bateau va très bien, c’est parfait de ce côté-là. J’ai trouvé la clé pour me sentir mieux, pour rentrer dans cette aventure. Il y a aussi ce côté personnel et la course. J’essaie de m’accrocher dans ce couloir de vent, en serrant les fesses, sans prendre trop de risques, je connais le parcours, il ne faut pas tout griller maintenant, j’essaie d’être rapide tout en préservant mon matériel.»

Damien Seguin, skipper de l’IMOCA Groupe APICIL

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l’œil de Jean-Charles

« Damien navigue dans un vent de nord-est, dans une petite bande à l’arrière de cette fameuse dépression. Elle va surtout emmener le trio de tête assez loin, Il va falloir avancer vite dans les prochains jours pour Damien pour tenter de rester dans cette bande de vent. Plus il va vite, plus il pourra garder ce vent longtemps…

À partir de mercredi, il sera plus proche du centre de l’anticyclone de Sainte-Hélène et là, il faudra récupérer de meilleures conditions le long de la zone des glaces pour arriver au Cap de Bonne Espérance. » 

Jean-Charles Monnet directeur technique du bateau