Cap au Nord !

Vendée Arctique : Damien Seguin et Groupe APICIL s’élancent pour un périple de 3 500 milles vers le cercle polaire

  • Bon départ pour Damien et ses 24 concurrents sur la Vendée Arctique
  • 3 500 milles en direction du cercle polaire avec le contournement de l’Islande
  • Un terrain de jeu inconnu, excitant mais stressant !

C’est à 13H42 ce dimanche que Damien – le visage souriant mais concentré – a quitté le ponton du Vendée Globe pour rejoindre la ligne de départ de la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne. Au préalable, le skipper de Groupe APICIL a remonté le mythique chenal des Sables d’Olonne sous les applaudissements de nombreux spectateurs, venus saluer les marins. Le coup d’envoi de la course a été donné à 17H00 dans des conditions favorables, mer plate, ciel clair et 12 à 15 nœuds de vent.

Rapide mais intense

Avec son parcours inédit allant jusqu’au nord de l’Islande, la 2e édition de la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne s’annonce aussi difficile qu’enrichissante. Et pour cause ! La flotte des 25 IMOCA engagée dans cette compétition n’a jamais emprunté une route aussi nord. D’ailleurs, le visage de bon nombre de skippers quelques minutes avant d’appareiller en disait long sur ce qui les attendait.

« Il y a un mélange d’excitation et d’appréhension » résumait Damien en évoquant ce terrain de jeu inconnu que sont les eaux froides du Grand Nord. Le tout à bord d’un nouveau bateau !

En effet, rappelons que le skipper de Groupe APICIL navigue depuis le début de saison sur une nouvelle machine dotée de foils. Cette course sera donc l’occasion pour lui d’en découvrir davantage sur ce nouveau bateau pour l’échéance de l’année à savoir la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Et quoi de mieux qu’un tel parcours aussi exigeant physiquement et techniquement pour apprendre ? Car en effet, tout l’enjeu de cette course sera d’apprivoiser, d’anticiper et de négocier au mieux les différents systèmes météo qu’ils vont être amenés à subir. Un exercice de taille auquel les skippers vont rapidement devoir prendre part car dès les prochaines heures le vent va monter et les changements de voiles pourraient bien rythmer la soirée et cette première nuit de course.

« J’ai passé une bonne nuit. C’est vrai que c’est la première fois que nous allons monter aussi Nord. J’ai hâte de partir car cela fait pas mal de temps maintenant que nous sommes aux Sables et que nous préparons le bateau dans cet objectif. Je suis concentré car nous allons sur un terrain de jeu inconnu. Ce genre de parcours c’est à la fois de l’aventure, du sport mais aussi de la compétition donc il y a une certaine appréhension. Mais ça va être une belle découverte de faire le tour de l’Islande. C’est ambitieux car ce n’est pas souvent que nous mettons les étraves de nos bateaux à ces endroits-là. Et puis il va y avoir une belle bataille. Chacun va aller à fond sur sa machine et le meilleur gagnera. Nous allons – mon bateau et moi – passé une dizaine de jours ensemble. C’est une bonne chose car je suis certain car la fin nous nous connaîtrons davantage. C’est avant tout l’objectif en vue de la Route du Rhum et du prochain Vendée Globe ».

Damien