C’est à 12H14 ce mercredi 11 août que Damien et Benjamin Dutreux, à bord du monocoque 60 pieds Groupe APICIL, ont franchi la ligne d’arrivée de la 49ème édition de la Rolex Fastnet Race à Cherbourg en 7ème position après 2 jours, 23 heures, 49 minutes de compétition. Une belle place pour le duo qui effectuait ici sa première course ensemble et qui est désormais qualifié pour la Transat Jacques Vabre !
Rappelons que 12 IMOCA ont pris le départ dimanche dernier de ce parcours de 695 milles entre Cowes et Cherbourg, l’occasion pour tous de se tester en vue de l’échéance de l’année, la Transat Jacques Vabre. L’épreuve a été remportée en IMOCA par Charlie Dalin et Paul Meilhat à bord d’APIVIA.
Damien, Benjamin, la première partie de course n’a pas été de tout repos ?
Damien :
« C’était surtout le départ qui a été compliqué. Il y avait un concentré de choses à gérer, du vent fort, beaucoup de bateaux donc il fallait faire attention »
Benjamin :
« Oui avec une sortie pas très large et beaucoup de manœuvres »
Damien :
« C’est vrai que la sortie du Solent n’était pas simple. Après cela s’est simplifié car le vent a diminué. Ensuite, nous avons fait du près jusqu’au Fastnet. »
Benjamin :
« Oui et après le Fastnet, nous avions quelques trucs à négocier avec nos concurrents. Nous l’avons passé tout doucement. J’ai eu le temps de l’observer bien comme il faut car quand j’y étais passé en Figaro, je ne l’avais pas vraiment vu. La suite ? C’était un long bord de tout droit jusqu’aux îles Scilly quasiment. On avait peur de se faire décrocher par les foilers mais la bonne surprise c’est que nous avons tenu le coup. »
Damien, es-tu satisfait à l’issue de cette course d’avoir choisi Benjamin comme co-skipper ?
Damien :
« Oui, même si j’avais peu de doutes sur le fait que ça fonctionne bien avec Benjamin. Ce genre de régates avec un format assez court mais suffisamment long permet d’explorer toutes les conditions, toutes les manœuvres qu’on peut avoir à bord, les nuits, la répartition des rôles. C’est bien de le faire maintenant car il y avait aussi de l’enjeu, il fallait être dessus et ça s’est très bien passé avec Benjamin ce qui est rassurant pour l’avenir. »
Après ces trois jours de course, pensez-vous que vous êtes complémentaires ou semblables dans votre façon de naviguer ?
Benjamin :
« Nous sommes assez semblables car nous ne nous sommes pas trop posés de questions, nous avons fait comme cela venait. »
Damien :
« Oui c’est vrai. Alors à l’échelle d’une transat, ce sera un peu différent mais globalement, nous n’avons pas trouvé de points bloquants. Il va falloir continuer de naviguer ensemble. Le Fastnet, ce n’est jamais une partie de plaisir. Le départ nous a bien rappelé qu’il faut faire attention et que les choses peuvent vite s’arrêter si jamais tu fais une petite erreur mais au final nous sommes satisfaits sur tous les points. »
Benjamin :
« C’est vrai ! En ce qui me concerne, j’ai découvert ce bateau en mode course de manière rapide car la sortie du Solent était sport mais j’ai la chance d’être avec Damien qui connaît parfaitement son bateau, ce qui me fait gagner pas mal de temps. Le bateau est top, plutôt confortable à vivre, rapide. Chaque bateau a ses faiblesses et ses points forts mais je m’aperçois que ce bateau-là a pas mal de points forts. C’est plutôt une bonne surprise. J’ai eu beaucoup de plaisir à naviguer avec Damien car cela s’est fait de manière naturelle. C’était hyper plaisant. Nous n’avons même pas cherché à nous organiser. Cela s’est goupillé comme ça donc ça c’est du bonheur. Comme si en fait, on se connaissait déjà. »