Après trois jours de course, Groupe APICIL est actuellement 9ème du classement provisoire. Damien Seguin et Yoann Richomme progressent au travers le long des côtes portugaises dans des conditions météos plutôt maniables : 12-14 nœuds de vent, mer assez plate. Les deux skippers profitent de ces heures plus calmes pour se reposer et faire le plein d’énergie après une nuit intense.
« Nous sommes contents de notre position. Nous nous sommes battus pour être là. Comme les conditions sont un peu plus cool, nous en profitons pour dormir car nous étions pas mal fatigués. C’était assez intense. Nous n’avons pas réussi à avancer aussi bien que ce que nous aurions voulu cette nuit car les conditions étaient complexes. Pour l’instant, nous avons le sentiment d’avoir fait les bons choix. Nous sommes dans le bon paquet et nous allons continuer de nous battre. » confie Damien au téléphone cet après-midi.
« Il va falloir être vigilants »
Il est vrai que ce n’est pas le moment de relâcher la pression car même si les prochaines heures de course s’annoncent plus souples que celles rencontrées jusque-là, elles vont nécessiter une grande concentration pour apprivoiser un vent capricieux. L’enjeu à bord de Groupe APICIL sera donc d’éviter au maximum les zones sans vent avant d’entamer les belles glissades dans les alizés qui devraient intervenir d’ici deux jours.
« Nous allons arriver dans des moments où le vent va être plus mou. Il va falloir être vigilant. On va jouer sur d’autres qualités maintenant. Les alizés ne sont pas là avant deux jours, je pense. Nous restons le long du Portugal pour le moment pour passer une bulle située dans notre ouest et où il n’y a pas de vent. C’est pour cela que tous ceux qui ont pris cette trajectoire ont une route un peu convergente plutôt vers la côte. Il y a un passage avec un peu de vent. Ensuite, on enverra le spi et il faudra tricoter pour aller chercher les alizés profonds le long des côtes africaines vers les Canaries. » explique Damien.
Auteur d’un beau début de course, le duo sait que la bataille ne fait que commencer. Un scénario qui ravit les deux principaux intéressés.
« Il y a une belle bagarre. Il y a Corum pas très loin. Banque Populaire n’est pas très loin non plus. Nous sommes dans le groupe des personnes avec qui nous voulions être. Il y a des options qui se sont dessinées, très franches. Certains bateaux partent dans l’Ouest. D’autres qui ne savaient pas trop quoi faire se sont recalés derrière. Ils ont déjà beaucoup de retard. Ça va être intéressant. A à nous de ne pas lâcher le groupe avec lequel nous sommes. Le meilleur est à venir.