Dimanche 6 novembre à 13H02, Damien prendra le départ de sa 4e Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Ce sera sa première transatlantique en solitaire à bord de son nouvel IMOCA Groupe APICIL doté de foils (l’ex monocoque 60’ de Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe), acquis l’an passé à l’issue de la Transat Jacques Vabre. Le skipper aura donc eu onze mois pour prendre en main sa nouvelle monture et engranger des milles.
« C’est un bateau que j’ai appris à apprivoiser tout au long de cette saison. Nous avons fait beaucoup de milles en entraînement et en course. C’était notre objectif car il s’agissait de prendre confiance à la fois dans cette nouvelle machine mais aussi en moi à bord pour arriver à Saint-Malo plus serein » raconte Damien.
Des experts à ses côtés pour de nouveaux objectifs
Pour cette nouvelle campagne Vendée Globe, Damien Seguin et le Groupe APICIL nt revu leur ambitions sportives et sociétales à la hausse. Ensemble, ils veulent partager les valeurs de toutes les formes d’inclusion et sensibiliser le plus grand nombre grâce à la course au large. Quatre années pour démontrer que le handicap peut rimer avec performance aussi bien en mer qu’à terre.
Pour ce faire, le premier skipper handisport à avoir bouclé le Vendée Globe a choisi de renforcer les rangs de son Team et de s’entourer d’experts fidèles qui le conseillent dans sa préparation et son organisation.
Daniel Souben, coach sportif et Jean-Jacques Dubois, son entraineur en équipe de France paralympique font partie de ces nouvelles recrues. Si le premier intervient sur la partie encadrement sportif, le second apporte une réflexion plus générale sur le projet.
Ces deux piliers de la voile sont présents aux côtés de Damien depuis ses débuts et sont aujourd’hui encore des atouts précieux qui permettent à Damien d’élever d’un cran son niveau de jeu et répondre à ses nouvelles ambitions.
« L’équipe qui est présente au quotidien a grandi. Nous sommes plus nombreux qu’il y a quatre ans. Comme je suis assez sollicité, il est important de me dégager du temps pour pouvoir répondre à tous les enjeux de ce projet. J’ai donc choisi d’intégrer des personnes qui me permettent d’avoir une vision plus globale de mon planning et un certain recul. J’ai fait appel à Daniel Souben car il connaît bien le monde de la course au large et a déjà préparé plusieurs skippers sur des Route du Rhum ou des Vendée Globe. Il m’aide à définir des objectifs de navigation. Jean-Jacques Dubois, quant à lui, m’aide sur le projet en général. Nous faisons des points réguliers toutes les semaines. Ça me permet de verbaliser ma pratique et mes ressentis sur le bateau. Il me connaît très bien. Il sait lire entre les lignes. Daniel et Jean-Jacques sont deux personnes qui m’ont suivi au quotidien pendant des années et en qui j’ai pleinement confiance. C’était facile de pouvoir les solliciter. Heureusement pour moi, ils ont dit oui tout de suite. Ils apportent les compétences qui manquaient à mon projet. Ce ne sont pas des experts de mon bateau mais ils ont une connaissance pointue dans certains domaines qui m’aide beaucoup et qui me permet d’être au départ de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe avec plus de certitudes et moins de doutes. »
Jean-Jacques Dubois :
« Depuis les Jeux de Rio Damien vole de ses propres ailes. Il a fait une première campagne sur le Vendée Globe qui a été très réussie. Là, il attaque la 2e avec le même partenaire. Il a toute son équipe plus Daniel Souben qui est venu le renforcer sur le côté encadrement sportif. Mais il lui manquait quelqu’un avec qui il pouvait s’entretenir de sujets qui ne sont pas directement liés à la performance ou au résultat mais qui impactent énormément car c’est l’état d’esprit dans lequel il veut se retrouver. Il y avait chez lui cette volonté de se rapprocher de l’ENV qui l’a accueilli en 1997 quand il est arrivé de Guadeloupe pour faire ses premiers pas dans le sport de haut niveau. Il a envie de redonner du sens à ce qui au départ, lui a permis d’arriver à ce qu’il fait aujourd’hui. C’est un rôle qui n’est pas aussi défini que si j’avais été entraineur ou responsable de telle ou telle chose. Je suis plus une personne de confiance et de lien entre les différents postes existants soit le pôle médical, le pôle technologique ou entraînement. »