Des matériaux alternatifs pour le nouvel IMOCA Groupe APICIL !

Préparation du Nouvel IMOCA Groupe APICIL : Cap sur une Démarche Environnementale

Dans huit jours – le 12 avril prochain -, le nouvel IMOCA Groupe APICIL retrouvera son élément après près de quatre mois de chantier hivernal. Une date importante qui marquera le début de la saison de Damien à bord de son IMOCA foiler (ex-Maitre Coq vainqueur du Vendée Globe). Un moment que toute l’équipe attend avec impatience.

D’ici là, le rythme bat son plein au sein du hangar de Groupe APICIL, situé à Lorient La Base. Parmi les travaux en cours, la réalisation et la mise en place à bord du bateau de pièces travaillées à partir de matériaux alternatifs. Une démarche environnementale que le skipper et son team ont souhaité entreprendre cet hiver dans le but de limiter l’utilisation de matériaux non renouvelables et non recyclables. Un sujet que Damien Seguin a à cœur de mettre aux premiers rangs des engagements du team pour les années à venir. Il est soutenu dans cette démarche par l’IMOCA et par son partenaire titre, le Groupe APICIL.

Une demarche environnementale soutenue et defendue par le groupe apicil qui fait de l’environnement un des piliers de sa politique rse

Sponsor de Damien Seguin depuis 2018, le Groupe APICIL se félicite de cette initiative prise par le Team. En effet, l’entreprise fait de l’environnement un des piliers de sa responsabilité sociétale en essayant notamment de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique à travers une trajectoire bas carbone et une politique d’investissements socialement responsables. Pour cela, le Groupe APICIL met en place plusieurs actions comme par exemple la prise en compte du critère environnemental dans ses investissements, la prise en compte de l’impact de la mobilité de ses collaborateurs, le développement du télétravail ou bien encore une démarche zéro papier.

Une volonté qui répond également aux valeurs du nouveau partenaire officiel et technique, le Groupe ATF qui est fortement engagé dans la responsabilité environnementale. En effet, rappelons que la société est spécialisée dans la gestion du cycle de vie des matériels informatique et de téléphonie mobile professionnels.

« Cette démarche au sein du team est importante car je suis convaincu qu’à un moment, il faut montrer que nous sommes capables de changer, d’évoluer et de s’adapter aux enjeux environnementaux. Même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, c’est toujours bien de faire cette démarche pour ne pas utiliser que du carbone ou de l’époxy qui malheureusement ne sont ni récupérables, ni renouvelables. De plus, ce sont des matériaux qui coutent de plus en plus chers. Donc je pense que c’est bien d’aller dans ce sens-là, de montrer l’exemple car nous sommes une classe professionnelle. Personnellement, c’est un sujet qui me parle. Et puis il y a cette opportunité avec la classe de pouvoir enlever ça du poids de jauge du bateau. Ce sont tous ces éléments mis bout à bout qui nous ont fait franchir le pas. C’est bien, nous allons être le premier IMOCA avec autant de petites pièces fabriquées avec des matériaux alternatifs »

– explique le skipper handisport.

Une grande premiere pour le team !

Pour ce faire, Damien a choisi d’étoffer son équipe et de recruter pour un stage de six mois, Marie Van Den Heede, étudiante en dernière année d’école d’Ingénieurs à Bruxelles, qui a pour mission l’étude et l’intégration de ces matériaux alternatifs à bord du bateau. L’occasion pour l’ensemble du Team de découvrir et de travailler différemment comme nous le confie Jean-Charles Monnet, Directeur Technique du Team Groupe APICIL :

« C’est la première fois que nous faisons cette démarche et c’est intéressant. A notre échelle, nous essayons de faire attention aux matériaux que nous utilisons. C’est important de maîtriser ces process et de prendre ces habitudes pour qu’à long terme, nous puissions continuer à faire ce sport en diminuant notre impact sur l’environnement. La classe IMOCA encourage l’utilisation de matériaux alternatifs sur des éléments du bateau non structurels et démontables. Elle nous a fourni une liste des éléments qui peuvent rentrer dans ce cadre et nous avons ensuite identifié au sein du Team ceux que nous souhaitions travailler cette année et d’autres que nous ferons plus tard. C’est nouveau pour nous donc nous avons commencé par faire des pièces assez simples comme des supports électroniques essentiellement. Cette semaine, nous nous lançons dans une plus grande pièce à savoir un support qui permet de matosser les voiles à l’arrière. Nous nous faisons la main. Pour nous, cette année est une phase de découverte mais notre ambition est de continuer à développer l’utilisation de ces matériaux durant les prochaines saisons. Il y a eu une partie étude, puis conception et enfin mise en œuvre. Cela a permis aussi de fédérer l’équipe autour d’un tout nouveau projet. C’est en quelque sorte un projet au sein du projet qui a mobilisé toute l’équipe ».

– Jean-charles Monnet

Fibre de lin, balsa, resine biosourcee au menu

En charge de cette mission depuis début janvier, Marie Van Den Heede a passé deux mois à étudier le dossier en commençant par répertorier les différents matériaux qui pouvaient être utilisés et les différents fournisseurs disponibles sur le marché. Cette phase d’étude terminée, la jeune femme s’occupe désormais de la mise en œuvre avec l’équipe avant la mise à l’eau.

« Je souhaitais trouver un stage qui allie la construction nautique à l’environnement. Je suis donc ravie d’avoir rejoint l’équipe Groupe APICIL pour m’occuper de l’intégration des matériaux alternatifs dans le bateau car c’est très enrichissant et passionnant. Nous avons travaillé sur plusieurs pièces avec des matériaux comme le lin, le PET (même matière que la bouteille d’eau en plastique recyclable) et des résines qui sont biosourcées à au moins 30% ce qu’impose la jauge. Nous avons choisi le lin car il y a un rapport caractéristique mécanique ramené au poids qui est intéressant parmi les fibres alternatives. De plus, c’est le marché le plus développé actuellement dans ce domaine, le plus accessible et celui qui dispose de la plus grande offre au niveau des tissés. Pour les âmes de la table à carte, nous avons opté pour du balsa, un type de bois. Je me suis occupée de la partie pré-étude et étude avec tout ce qui est calcul de dimensionnement par rapport aux charges en œuvre puis de la partie « suivi de process » et réalisation de la pièce en elle-même ».