Depuis cette nuit, Damien Seguin navigue dans les alizés. Un flux de nord Est qui, comme prévu, permet aux foilers de faire parler toute la quintessence de leur machine. A bord, les compteurs s’affolent et les marins savourent. De belles glissades dont certains font malheureusement les frais à l’image de Nicolas Troussel (Corum Epargne) qui a démâté ce matin.
Actuellement, 8e au classement général provisoire et 3e bateau à dérives (derrière Jean Le Cam et Benjamin Dutreux), le skipper de Groupe APICIL progresse à une vitesse moyenne de 17,4 nœuds en direction du Pot au Noir, zone de convergence intertropicale. Une zone que Damien connaît bien et qui ne lui a pas fait de cadeau sur la Transat Jacques Vabre l’an passé.
Mais le marin a su tirer les leçons de ses erreurs et a planché sur le sujet pour éviter de reproduire le même scénario sur ce Vendée Globe : « L’année dernière sur la Transat Jacques Vabre, je me suis assez planté dans cette zone avec Yoann Richomme… Du coup, j’ai pas mal bossé mon sujet cette année. J’ai compris les erreurs que nous avions faites l’année dernière. L’énorme avantage cette année, c’est que nous allons finalement être assez groupés à l’entrée du Pot au Noir donc si un moment j’ai des doutes et bien je regarderai ce que font les autres. » C’est donc un Damien Seguin confiant qui fonce en direction de ce Pot au Noir qu’il devrait aborder d’ici après-demain.
Damien Seguin au téléphone :
« J’ai beaucoup galéré hier avec des grains. Du coup, j’étais très concentré sur les réglages de voile. J’ai fait beaucoup de rangement… Comme nous n’avons pas pu accéder à nos bateaux pendant 10 jours avant le départ, j’avais des listings de ce qu’il y avait dans mes sacs mais il a fallu que je regarde tout ça. Nous avons touché plus de vent, c’est cool. Le Pot au Noir est pour bientôt. Je vais commencer à prendre des fichiers. L’année dernière sur la Transat Jacques Vabre, je me suis assez planté dans cette zone avec Yoann Richomme. Du coup, j’ai pas mal bossé mon sujet cette année. J’ai compris les erreurs que nous avions faites l’année dernière. L’énorme avantage cette année, c’est que nous allons finalement être assez groupés à l’entrée du Pot au Noir donc si un moment j’ai des doutes et bien je regarderai ce que font les autres. Les foilers ont pris l’avantage. C’était prévisible. En même temps, si ce n’est pas maintenant qu’ils déboulent, ils ne le feront jamais. Mais en ce qui me concerne, je suis super content car au bout d’une semaine de course, il y a beaucoup de foilers qui sont derrière moi. Personne au départ n’aurait pensé ça. Nous naviguons différemment sur des bateaux à dérives mais dans des vents forts compliqués, nous arrivons peut-être plus à faire la part des choses que les foilers. C’est une grande fierté pour moi d’être aujourd’hui devant des foilers. »