LE BATEAU

UN NOUVEAU BATEAU
AVEC FOILS
Mis à l’eau pour la première fois en 2015, l’IMOCA 60’ aux couleurs du Groupe APICIL a déjà porté deux noms : Safran II de 2015 à 2017 skippé par Morgan Lagravière et Maître CoQ IV à partir de 2019 skippé par Yannick Bestaven avec lequel il gagne le Vendée Globe 2020 !
L’OEIL DE DAMIEN
” je connaissais mon ancien bateau sur le bout des doigts. Je connaissais tous les bouts par cœur, j’avais les codes couleurs. Là, ce ne sont plus les mêmes diamètres de bouts, plus les mêmes couleurs. Il faut donc apprendre car ça reste des bateaux de course et la moindre erreur peut avoir des conséquences importantes sur le bateau. C’était précieux que Jean-Marie et Adrien (Maître CoQ) soient avec nous pour échanger et nous expliquer.
Désormais, je navigue sur un bateau de génération plus récente qui a un très bon potentiel. Toute mon équipe et moi-même sommes hyper enthousiastes car nous avons un bel engin entre les mains. Nous avons beaucoup de boulot dessus : d’une pour continuer à le prendre en main et de deux pour l’améliorer et le faire évoluer. Il y a des bateaux de génération 2024 qui vont commencer à sortir donc il va falloir se mettre à niveau. Il faut aussi qu’on élève notre niveau sur « le technique » mais nous sommes face à un challenge et tout le monde dans l’équipe est hyper motivé et prêt à relever ce nouveau défi.”

Un aménagement spécifique
à bord lié au handicap de Damien
Pour pouvoir tirer toute la quintessence de son IMOCA et compte tenu de son handicap, Damien et le Centre Mutualiste de Kerpape ont réalisé un seul aménagement à bord : adapter la colonne de winch

« Pour la petite histoire, c’est la première fois que j’adapte un bateau spécifiquement à mon handicap. Jusqu’à présent, c’est moi qui m’adaptais au bateau. Mais comme je n’ai qu’une seule main et que le 60 pieds est un bateau extrêmement puissant sur lequel les manœuvres sont compliquées et nécessitent de la force physique, il fallait trouver une solution. L’idée était d’utiliser la force que j’avais dans les deux bras et non dans un seul pour que je puisse pousser et tirer sur la colonne de winch. Je connaissais depuis pas mal de temps le centre de rééducation de Kerpape. J’y suis allé plusieurs fois pour faire des conférences ou rencontrer les gamins atteints de différentes pathologies. C’est un centre de rééducation qui fait beaucoup de choses pour compenser le handicap. Par exemple, pour aider les enfants qui sont en fauteuil roulant, le centre fabrique des coques rigides, des prothèses. Tout est internalisé. J’adore la technique alors forcément je trouve ça super. Je suis donc allé les voir pour leur parler de l’aménagement que je comptais faire sur le bateau. Ils ont été très enthousiastes≤ à l’idée de travailler sur ce projet. Nous avons donc réalisé un prototype qui est aujourd’hui en place sur le bateau.»