Depuis près de 48 heures, Groupe APICIL a retrouvé un alizé plus stable et plus soutenu qui lui permet d’afficher à son compteur de belles vitesses et de réaliser de jolies glissades. Des conditions de navigation (mer plate, 14 -15 nœuds de vent) propices aux foilers mais qui ont tout de même permis au duo Seguin / Dutreux de reprendre un peu d’avance sur ses poursuivants comme l’explique Damien.
« Malheureusement, on ne tient pas la cadence à cette allure-là par rapport aux foilers. Ils nous mettent entre 4 et 5 nœuds de vitesse en ligne droite mais on ne va pas se plaindre car on a aussi repris des milles sur nos concurrents ».
Hier après-midi, les deux skippers ont traversé l’archipel du Cap-Vert. Pour ce faire, Damien et Benjamin ont fait le choix de passer entre les îles de Fogo et de Santiago. Une décision très intéressée et dont ils étaient satisfaits ce matin :
« L’île de Fago est très haute, quasiment 3 000 mètres de haut donc c’était l’occasion d’essayer quelque chose car on n’est pas trop en réussite sur nos options depuis le début de cette régate. Pour l’instant, nous sommes plutôt satisfaits. On a l’impression que ça a plutôt bien fonctionné. On a trouvé le vent que nous sommes venus chercher et l’angle de vent que nous avons, nous permet de faire route directe vers le Pot au Noir » raconte le triple médaillé paralympique
Un Pot au Noir — zone de convergence intertropicale- que les deux skippers surveillent comme le lait sur le feu. En effet, si ce dernier est actuellement peu actif et permet aux premiers IMOCA de le traverser sans trop de difficultés, il pourrait bien s’intensifier dans les prochaines heures et donner du fil à retordre au tendem de Groupe APICIL. Pour l’heure, une seule chose est certaine : bien malin celui qui peut prédire comment les choses vont se dérouler tant les fichiers météos divergent.
« Pour l’instant, il est assez clément mais cela peut se dégrader assez rapidement avec le retour des alizés profonds qui nous accompagnent. Ces derniers jours, les modèles météos sont un peu à la rue donc on prend tout avec des pincettes et on se prépare à un peu tous les scénarii » explique Benjamin