Décidemment ce Vendée Globe n’en finit pas de nous surprendre ! Il y a à peine 48 heures, Charlie Dalin (APIVIA), solide leader depuis plusieurs jours, affrontait une énorme dépression qui générait pas mal d’appréhension chez ce bizuth du Vendée Globe. Cette zone de haute pression lui avait finalement permis de conforter son avance sur ses poursuivants. Mais les temps changent …
Depuis cette nuit, Charlie et Thomas Ruyant (2è) sont confrontés à du petit temps pendant que la camaraderie lancée à leur poursuite, cavale dans plus de vent (25 à 28 nœuds de vent). A bord de Groupe APICIL, Damien Seguin fait partie de ceux-là… De ceux qui avalent les milles et qui peuvent enfin profiter de conditions plus maniables que ces derniers temps même si la ligne droite qui doit le mener jusqu’au prochain cap de ce Vendée Globe, le Cap Leeuwin, est actuellement rythmée de grains. Des grains qui exigent une grande vigilance. Alors que Damien négocie son 33e jour de course, il n’est qu’à 236 milles du leader… Un écart infime à l’échelle de la course planétaire.
A bord Groupe APICIL, l’ambiance est humide confiait le skipper dans une vidéo envoyée ce matin. Mais selon l’optimisme permanent de Damien, ces conditions ne sont pas si inconfortables. C’est surtout le décalage horaire qui commence à intriguer le solitaire qui – rappelons-le – découvre tout cela… Il s’adapte à toutes ces nouveautés pour trouver la meilleure façon de bien naviguer et de s’épanouir dans ce tour du monde :
« il n’est pas évident de trouver le bon rythme, notamment pour se nourrir. Sur une course transatlantique classique, je ne décale pas les heures des repas et je reste fixé sur l’heure TU. Mais sur ce Vendée Globe, vue la durée de l’épreuve, je suis obligé de m’adapter en fonction des variations jour/nuit. Avec un petit déjeuner de 800 kilos calories, voilà de quoi bien commencer ma journée. Le reste des repas et collations me permettent d’avoir un apport journalier de plus de 5 000 kilos calories, ce qui est important mais nécessaire pour lutter contre le froid, l’humidité et la fatigue. »
Actuellement 7e du classement général, Damien Seguin poursuit sa route vers l’Est à l’instar de ses camarades. Direction l’Australie ! Il est passé cette après-midi sous la barre des 1 000 milles de la latitude du Cap Leeuwin, 2e cap de ce tour du monde. Des symboles qui font du bien dans cette longue et difficile quête de Vendée Globe.
Message de Damien Seguin ce matin :
“Bonjour à tous, le soleil est déjà bien haut dans le ciel sur le bateau Groupe APICIL. Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. A bord, la vie quotidienne oscille entre routine, adaptation et découvertes du Grand Sud. Avec le décalage horaire permanent, il n’est pas évident de trouver le bon rythme, notamment pour se nourrir.
Sur une course transatlantique classique, je ne décale pas les heures des repas et je reste fixé sur l’heure TU. Mais sur ce Vendée Globe, vue la durée de l’épreuve, je suis obligé de m’adapter en fonction des variations jour/nuit. Avec un petit déjeuner de 800 kilos calories, voilà de quoi bien commencer ma journée. Le reste des repas et collations me permettent d’avoir un apport journalier de plus de 5 000 kilos calories, ce qui est important mais nécessaire pour lutter contre le froid, l’humidité et la fatigue.
Avec les petits camarades, nous faisons route plein Est pour rejoindre la zone d’exclusion des glaces (ZEA) au niveau de l’Australie. J’ai encore beaucoup de passages nuageux qui apportent des vents de plus de 30 nœuds ce matin. Normalement cela devrait se calmer au cours de la journée et des prochains jours. »