L’arrivée de la Route du Rhum nous a offert un finish grandiose entre Francis Joyon et François Gabart séparés de seulement 7 minutes. La preuve que rien n’est terminé avant que la ligne d’arrivée ne soit franchie. Cela valait bien des félicitations de la part de Damien :

Félicitations aux deux premiers de cette Route du Rhum, avec mention spéciale pour Françis Joyon. Vous nous avez offert un finish mémorable. J’avais des mails de mon père en Guadeloupe qui me faisait vivre l’arrivée quasi en direct. Les bateaux bord à bord à Capesterre, le dernier virement à 1mille de la ligne, et cette victoire sur le fil pour 7 petites minutes… C’est dingue surtout sur ces machines là ! On a un sport formidable et j’espère que les gens se régalent car il y a des matchs à tous les étages de cette Transatlantique.

A bord de son 60’ Groupe APICIL Damien Seguin réalise une superbe course depuis le départ de Saint-Malo. Le skipper a progressé d’une place cette nuit et figure désormais à la 7ème place du classement à moins de 20 milles d’Alan Roura (La Fabrique), classé 6ème et avec plus de 2 milles d’avance sur Stéphane Le Diraison, 8ème. A bord du 60’ rouge et blanc, le moral est bon puisque le skipper a pu se reposer. Cerise sur le gâteau, les conditions lui ont enfin permis d’hisser les voiles de portant qui lui permettent aujourd’hui de belles glissades alizéennes.

Des nouvelles de Damien joint au téléphone ce jour

Ça y est nous avons passé la première semaine de course et nous fêtons aujourd’hui le premier jour de portant. C’est une nuit où nous avons pu envoyer le grand gennaker donc ça glisse bien à bord de Groupe APICIL. Je me suis bien reposé cette nuit. Les batteries personnelles sont prêtes et je me sens prêt à batailler avec mes deux autres collègues (Stéphane et Alan) car nous sommes vraiment très proches.

Depuis hier soir, on a pu ouvrir les voiles progressivement, ça fait du bien de naviguer à plat, d’aller vite, tout s’est beaucoup amélioré. J’ai entre 12 et 20 nœuds de vent. Je suis au portant avec un peu de houle et le ciel est assez couvert. Il fait chaud, 23 ou 24 degrés dehors.  Le pilote fait l’essentiel du boulot. Le gennaker de Jean (Le Cam) est magnifique, grand, polyvalent. Faut que je préserve aussi le matériel. Je suis content  du bateau et content d’être là.

Ce qui va changer, c’est qu’on fait beaucoup plus d’Ouest. Le décalage par rapport au soleil va se faire sentir. Je vais ré-ajuster les périodes de repas et de sommeil, ce qui n’est pas facile. Les dernières Route du Rhum que j’ai fait en Class40, j’avais des difficultés. J’étais resté calé sur les heures françaises c’était dur de faire le repas du midi au lever du soleil et le repas du soir dans l’après-midi. C’est quand même sympa de voir le temps passer comme ça et de faire de la route. Il va faire plus chaud, plus humide, et la navigation à plat, ça change tout

“Traverser l’Atlantique n’est pas quelque chose d’anodin”

Dans Ouest France, Michel Desjoyeaux a décrypté la course des IMOCA et la bagarre des poursuivants avec une mention spéciale à Damien. Merci à lui !

Derrière, Stéphane Le Diraison, Alan Roura et Damien Seguin souffrent davantage de la dorsale qui a tendance à descendre avec eux. Ils se bagarrent comme ils peuvent et réalisent de jolis parcours. Alan a super bien tiré son épingle du jeu en début de course. Depuis qu’il navigue au portant dans du vent faible il doit un peu souffrir avec ses foils. Stéphane a bien réussi à préserver le matériel dans le vent fort. Et quelle performance incroyable de Damien ! Tenir dans des conditions très dures, quand tu as besoin de tes deux mains pour t’accrocher et que tu n’en as qu’une seule, franchement bravo ! On sait que le garçon a de la ténacité et de l’énergie à revendre. Arnaud Boissières est fidèle à lui-même, il n’attaque pas trop mais il est toujours en mer. Ce sera dur de recoller aux trois devant lui. Mais comme disait Morgan Lagravière hier, c’est déjà exceptionnel d’être encore en mer. Il ne faut pas bouder son plaisir. On a trop tendance à croire que traverser l’Atlantique est devenu quelque chose d’anodin, mais ça ne l’est toujours pas.


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Bon vent !

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