Ce mercredi a beau être un jour férié, il n’en est pas un pour les marins du Vendée Globe !
Joint par téléphone cet après-midi, Damien confiait avoir beaucoup souffert cette nuit. Le skipper de Groupe APICIL a rencontré – à l’instar de ses camarades de jeu – un front avec des rafales allant parfois jusqu’à 40 nœuds, obligeant le marin à rester éveillé et vigilant. Des creux de 4 à 5 mètres, un bruit assourdissant à bord … tel était le décor de cette nuit très exigeante. « La nuit a été dure, Je n’ai jamais vu un bateau taper aussi fort dans les vagues. J’ai pensé que le mât ne tiendrait pas avec cette violence mais il a quand même tenu » expliquait Damien au téléphone cet après-midi.
Une partie de la flotte a beaucoup souffert de ce premier coup de vent sur le Vendée Globe 2020… Les skippers sont nombreux à déplorer des dégâts plus ou moins importants. Une voie d’eau à bord de PRB, des aériens hors de service pour Thomas Ruyant et l’on note aussi le retour vers Les Sables d’Olonne de Jérémie Beyou et son Charal abîmé suite à un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié).
Fatigué comme l’ensemble de ses adversaires, Damien – actuellement 10ème du classement général provisoire – poursuit quant à lui sa route au large de la Corogne dans le tableau arrière de Corum. Il progresse à une vitesse moyenne de 11,5 nœuds et va profiter de l’après-midi pour se reposer et ranger Groupe APICIL. Car, si les conditions musclées de ces dernières 24 heures se sont calmées, l’homme et la machine ont besoin de reprendre des forces avant l’arrivée en fin de semaine d’une dépression tropicale, Thêta.
Damien Seguin au téléphone :
« La nuit a été dure. Je n’ai jamais vu un bateau taper aussi fort dans les vagues. J’ai pensé que le mât ne tiendrait pas avec cette violence mais il a quand même tenu. Ce matin, j’ai eu un gros passage à vide avec la tension et la fatigue, je n’y arrivais plus. Un moment très dur. Je me suis forcé à manger un peu et à dormir. Là, je vais ranger mon bateau car tout est par terre et me reposer car même si les 24 heures s’annoncent plus calmes, il y a la prochaine dépression qui arrive. »