Préparation de Damien Seguin pour la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne
- Le départ de la Vendée Arctique sera donné dimanche 12 juin à 17H
- 25 concurrents au départ dont Damien Seguin à bord de Groupe APICIL
- Deuxième compétition de l’année et première course qualificative pour le Vendée Globe
- Un parcours inédit et exigeant de 3 500 milles en direction du cercle polaire arctique
Deuxième course de la saison pour Damien Seguin et son nouvel IMOCA à foils après la Bermudes 1000 Race qu’il a disputée le mois dernier. En effet, le skipper de Groupe APICIL prendra dimanche prochain à 17H le départ de la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne, course en solitaire et sans escale, qualificative pour le Vendée Globe.
Pour cette seconde édition, les 25 marins engagés s’élanceront en direction du Cercle Polaire Arctique, contourneront l’Islande avant de revenir aux Sables d’Olonne et boucler les 3 500 milles d’un parcours extrême qui s’annonce particulièrement exigeant sportivement. En effet, la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne n’aura rien d’une promenade de santé et s’annonce très différente d’une transat classique. En conséquence, engagement, technicité et bravoure seront de mise pour tirer son épingle du jeu et naviguer dans ces eaux non familières du Grand Nord.
« On pourrait appeler ça une transatlantique Nord Sud. Ça va être long, l’équivalent d’une Route du Rhum puisque les prévisions aujourd’hui nous donnent entre 11 et 13 voire 14 jours de course. Mais le fait qu’on fasse du Nord Sud rend les choses compliquées car nous allons traverser les systèmes météos, nous ne serons pas portés par eux. Nous serons toujours en phase de transition à la fois dans les moments de manœuvres, de prévisions de route à faire et des changements de cap … Il y aura des systèmes météos très différents, du froid et du rythme en permanence. Ça va donc être une course exigeante avec peu de repos. »
Une découverte pour mieux apprendre
Cette compétition sera pour Damien la première grande course avec son monocoque à foils. Surtout, il va découvrir des eaux dans lesquelles il n’a jamais navigué. Une belle répétition en vue de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe qui partira de St-Malo le 6 novembre prochain et qui comptera – elle aussi – 3 500 milles.
« Contrairement à la première édition, le tour de l’Islande est au programme cette année. Nous avons eu une belle semaine aux Sables, c’était sympa. Et ça devrait se poursuivre pour le départ et sur toute la montée vers l’Islande avec des conditions qui sont en train de s’affiner mais qui devraient nous permettre de monter assez rapidement en évitant les écueils d’une grosse dépression sur la route. C’est la première fois que nous monterons aussi Nord. Je ne me suis rien imaginé en termes de paysages car je pense que malheureusement nous n’allons pas voir grand-chose puisque l’on risque de passer assez loin des côtes islandaises. Peut-être que de loin nous verrons un peu les grands volcans. La faune marine sera certainement un peu différente là-haut mais je ne m’attache pas trop à imaginer les choses, je préfère les vivre. »
Une revanche à prendre
En attendant de rentrer dans le vif du sujet, Damien se dit confiant et prêt à partir « le couteau entre les dents ». Pas de pression particulière pour le skipper de Groupe APICIL mais l’envie de bien faire, d’éprouver son bateau et surtout de conjurer le sort. Et pour cause ! Il y a deux ans, il a été contraint à l’abandon sur cette course suite à la casse de la fixation de son moteur thermique causées par des conditions de mer très complexes.
« Nous sommes toujours en phase de test sur le bateau. Du coup, c’est compliqué de fixer un objectif sportif chiffré. Le but pour moi va être comme sur la Bermudes 1000 Race de finir, de prendre mes marques sur mon bateau et d’essayer de faire le meilleur résultat possible car je reste un compétiteur. Mais je ne me mets pas trop de pression de ce côté-là. L’idée est de vaincre le mauvais sort car ça reste la seule course que j’ai abandonnée de tout le circuit IMOCA pour le moment.”