Première course de Damien avec son IMOCA à foils !

  • Départ de la Guyader Bermudes 1000 Race dimanche 8 mai à 14H
  • 24 skippers sont inscrits
  • Un parcours en solitaire de 1200 milles au départ et à l’arrivée de Brest
  • Une mise en jambe pour Damien Seguin
  • Arthur Guerin Boeri, apnéiste professionnel à bord du bateau Groupe APICIL vendredi lors des Runs

Trois semaines après la mise à l’eau de son nouvel IMOCA (ndlr le 12 avril dernier), Damien Seguin, skipper du monocoque 60’ Groupe APICIL s’apprête à reprendre le chemin de la compétition. Il s’alignera dimanche prochain à Brest au départ de la Guyader Bermudes 1000 Race avec l’objectif d’engranger des milles et de préparer l’échéance de l’année : La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Le parcours – une boucle de 1 200 milles- mènera les 24 skippers inscrits vers le mythique phare du Fastnet avant de prendre la direction du Cap Finisterre puis de rentrer à Brest. Les premiers sont attendus dès le jeudi 12 mai.

La Guyader Bermudes 1000 Race sera l’occasion pour Damien de se familiariser avec sa nouvelle monture et d’engranger des milles en solitaire. Mais avant cela, place au spectacle. En effet, demain, vendredi 6 mai, les marins engagés disputeront des Runs de vitesse dans la rade de Brest. A bord de Groupe APICIL, Damien accueillera un invité de marque en la personne d’Arthur Guérin-Boeri apnéiste professionnel et sportif le plus titré de l’histoire de ce sport. Ce sera l’occasion pour les deux hommes d’échanger et de découvrir leurs disciplines respectives.

Rentré de qualification dimanche après avoir passé deux nuits en mer, le triple médaillé paralympique nous confie ses premières impressions sur son bateau et ce qu’il attend de cette première course de la saison.

« Appréhender de nouvelles sensations »

« Mes premières impressions sur le bateau sont bonnes. Je vois bien qu’il y a des différences avec l’ancien par rapport à la vitesse moyenne générale et à l’ergonomie. Ce n’est pas révolutionnaire mais c’est quand même très différent de ce que j’avais avant. Il faut trouver d’autres automatismes. L’organisation à bord n’est pas la même. Il faut appréhender de nouvelles sensations et continuer à apprendre sur le bateau de manière générale. Il y a encore beaucoup de boulot mais je me sens bien dessus et de plus en plus à l’aise.”

Se familiariser avec sa nouvelle monture

« Cette Bermudes 1000 Race va me permettre de continuer à apprivoiser mon bateau pour que je puisse au fur et à mesure tirer et exploiter tout le potentiel de la machine de mieux en mieux. L’objectif de performance est plutôt sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe donc ça laisse le temps de mettre les choses en place. C’est toujours bien de retrouver le chemin de la compétition car cela permet notamment de se retrouver en vrai solo et non en faux comme sur les entraînements ce qui change beaucoup de choses. Et puis, il y a des adversaires autour de soi, un objectif de départ et d’arrivée. Nous sommes vraiment dans des conditions réelles et c’est que je viens rechercher pour pouvoir me jauger. »

Se concentrer sur soi

« Le plateau est intéressant. C’est super d’avoir 24 bateaux au départ d’une course en début de saison. Le niveau des bateaux et de préparation est très hétérogène. Je pense que tout le monde n’a pas les mêmes ambitions et que nous n’attendons pas tous la même chose de cette course. On verra bien mais c’est vraiment très difficile pour l’instant de se projeter et de faire un pronostic. Je n’ai pas d’adversaires en tête. Je vais vraiment voir. Il y en a qui connaissent très bien leur bateau, d’autres moins. Je vais donc me concentrer sur moi, sur ma course, ma façon de me remettre dans le bain du solitaire afin de faire la course la plus propre possible. C’est la première phase de la saison pour s’étalonner et commencer un travail un peu plus décisif en vue de la Route du Rhum.”

Arthur Guérin-Boeri en guest !

« C’est la première fois que nous allons nous rencontrer. On ne se connait pas mais ça va être sympa d’échanger avec un autre sportif de haut niveau qui est au sommet de sa carrière dans sa discipline. Je pense qu’il peut y avoir des choses en commun et j’ai déjà en tête quelques petites questions à lui poser sur la gestion de la respiration. Et puis c’est tout l’intérêt des Runs : pouvoir emmener des gens sur le bateau avec des profils différents. »