Deuxième épisode d’ « Un jour, un souvenir #2 » : Une arrivée de Transat AG2R magique !
Une journée très spéciale pour notre skipper :

La Transat AG2R était la première transat que je courais en double. J’étais accompagné de Denis Lemaitre. Tifenn était enceinte et nous savions que le bébé allait arriver pendant la transat. Nous étions prêts. Sur le village départ de la transat, je me souviens que Tifenn était bien ronde. L’Association Des Pieds et Des Mains était présente. Nous avions organisé des courses avec des Miniji et autres petits bateaux avec des skippers de la transat et les enfants de l’association. Nous avions organisé cela tous les deux. C’est Tifenn qui animait et comme elle était à quelques jours de l’accouchement, la plupart des gens nous prenait pour des cinglés. Le départ de la transat AG2R est donné et au bout de trois jours de course, Etann est né.
Avec Denis, nous sortions alors d’une belle dépression rencontrée dans le Golfe de Gascogne. Tifenn m’a appelé sur l’iridium du bateau. Autant dire que rien qu’avec ce coup de fil, elle a explosé le forfait téléphone offert par la maternité. Nous savions que c’était un garçon et nous nous étions mis d’accord sur le prénom avant le départ de la course. Elle m’a envoyé une photo. J’ai mis 45 minutes à la télécharger. C’était un moment assez atypique à vivre sur l’eau. Nous avions amené avec Denis une petite bouteille de champagne. Nous avons fêté ça dignement le soir même.
Et puis à l’arrivée de la transat, Tifenn avait fait le déplacement à Saint-Barthélemy. Je suis arrivé en fin d’après-midi et quand j’ai mis le pied à terre, elle m’a mis un bébé dans les bras. C’était extraordinaire. C’était assez osé de sa part de faire le déplacement en avion avec un bébé de 10 jours. Mes parents l’attendaient à l’arrivée pour lui filer un coup de main. Il n’y avait rien à cacher. Tout le monde était au courant : les organisateurs, les journalistes. Ils ont tous respecté ce moment-là. Il y a de belles images et de beaux articles qui ont été faits à ce sujet et c’est toujours quelque chose d’assez atypique de voir un enfant qui est né comme cela. Je n’ai pas de regret de ne pas avoir pu assister à l’accouchement car c’était comme cela.
Nous le savions et cela caractérisait bien notre mode de vie à ce moment-là.
