Damien et Benjamin Dutreux ont pris ce dimanche à 13H27 le départ de la 15è édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre à bord de l’IMOCA Groupe APICIL!
Les deux skippers, respectivement 7è et 9è du Vendée Globe, sont arrivés souriants et sereins au ponton ce matin à 9H30. Pour l’un comme pour l’autre, cette « route du Café » marque la fin d’une belle histoire puisque c’est leur dernière course à bord d’un monocoque 60’ à dérives. En effet, rappelons que tous deux prendront la barre d’un foiler à l’issue de la course. A bord de son bateau d’ancienne génération, le tandem entend bien faire parler la poudre sur le parcours de 5 800 milles à destination de Fort-de-France (Martinique) via l’archipel brésilien de Fernando de Noronha et terminer en tête du classement des bateaux à dérives.
Les deux skippers ont appris à se connaître sur le Vendée Globe et partagent depuis une belle complicité et le même état d’esprit. Durant toute la course, ils porteront une nouvelle fois haut et fort le message de l’inclusion
Bon départ !
Un vent de secteur nord ouest de 18-20 nœuds, quelques rayons de soleil … Les 79 duos engagés sur cette Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ont été gâtés pour le coup d’envoi de cette 15e édition. A bord de Groupe APICIL, Damien et Benjamin Dutreux ont pris un bon départ, cap sur Etretat, pour rejoindre la première marque de parcours. Les choses devraient se corser dès cette nuit puisque les équipages vont devoir composer avec un courant fort et un vent faiblissant. Ils devront ensuite rapidement prendre des décisions sur la route à suivre pour le reste du parcours.
Avant de quitter le ponton, les deux hommes nous ont confié leurs impressions.
« Le trac avant de monter sur scène »
Damien , skipper Groupe APICIL :
« J’ai bien dormi. C’est vrai que ces dix jours de village ont été très intenses. Nous avons vu énormément de gens qui nous ont transmis toutes leurs ondes positives. On embarque tout ça dans nos bagages à bord du bateau. Maintenant, il faut quitter le ponton, dire au revoir à tout le monde. C’est toujours un moment particulier. C’est un peu comme un acteur de théâtre. On a le trac avant de monter sur scène mais une fois qu’on est sur l’eau, c’est parti. On va monter à bord du bateau et on y restera pendant trois semaines. La destination cette année – la Martinique – est magnifique. Avec Benjamin, nous avons été concurrents sur le Vendée Globe et cette année on embarque ensemble. Nous nous entendons bien. C’est chouette. Tous les éléments sont donc réunis pour que ce soit une super transat. Les tongs sont au fond du sac. Ce sera la dernière chose que je sortirai. »
« Différents scénarri »
Benjamin Dutreux :
“Il va y avoir quelques décisions météos à prendre donc il va falloir qu’on se mette rapidement dans la course et que nous prenions un bon départ. Et puis après ce sera parti. La stratégie sera au cœur de ces premières 48 heures de course. »
Damien Seguin : « Nous allons être nombreux sur la ligne de départ. Le but est de faire un joli spectacle mais aussi de faire attention à notre matériel. Et puis ça fait quelques jours qu’on étudie la météo et qu’on imagine les différents scénarii. C’est une véritable joie de partir en mer. »
« Une page qui se tourne »
Damien Seguin :
« C’est mon dernier départ de transat avec ce bateau. C’est son jubilé. Il va montrer une fois de plus que les bateaux à dérives vendent chèrement leur peau sur une transatlantique. C’est très émouvant car c’est une page qui se tourne. La suite se passera sur un bateau à foils. C’est super motivant. J’ai écrit une belle histoire avec ce bateau. J’en écrirai une belle avec le prochain. Le projet évolue au fur et à mesure et c’est un vrai bonheur de naviguer sur ces engins. Ce qui est rigolo c’est qu’avec Benjamin, nous changeons tous les deux de bateau à la fin de cette transat et on se retrouvera une fois de plus concurrents sur un bateau de même génération mais… avec des moustaches (foils, ndlr). »