C’est à 11h22 locale (16h22 HF) que Groupe APICIL a franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre. Plusieurs minutes après, à l’arrivée au ponton, Damien Seguin et Laurent Bourguès ont laissé exploser leur joie. Ils terminent 15e d’une course qui aurait pu s’arrêter pour eux 24 heures après le départ alors que la bôme du monocoque s’est brisée en deux à la sortie d’un premier front violent. C’est grâce à la mobilisation extrême de l’équipe technique Groupe APICIL et à la solidarité de Guyot Environnement que Damien et Laurent ont pu repartir en course après un pit stop géré de manière express (14 heures).

Naturellement, les premiers mots du skipper de Groupe APICIL ont donc été pour son équipe et celle de Benjamin Dutreux. « Je voudrais d’abord remercier toute l’équipe technique. Sans eux, nous ne serions jamais repartis aussi vite. Quand on voit les conditions dans lesquelles on est repartis déjà, c’était costaud ! Chapeau à eux ! merci aussi à Benjamin et l’équipe de Guyot Environnement qui nous a prêté une bôme en urgence et qui nous a permis de repartir. Cette remontada nous la dédicaçons aux équipes techniques qui ont œuvré pour que nous puissions repartir. On n’avait pas le choix, il fallait repartir et terminer cette course » a expliqué Damien dès qu’il a mis pied à terre.

À la barre de son monocoque qui a subi de très importantes évolutions lors du dernier chantier, Damien avait la volonté de valider les modifications faites et de ramener un bateau en état de prendre le départ de la transat retour. La mission est accomplie et même bien plus que ça. 35e au moment de repartir de Lorient, Damien et Laurent se classent 15e à l’arrivée à Fort-de-France. La performance est magnifique et remplit de joie le skipper : « Nous avions de bons objectifs devant nous, ce n’était pas dur de se motiver. Et j’ai toujours aimé jouer à Pac-Man quand j’étais petit ! Route nord, on a fait 9 jours de près. On a terminé dans un front avec des rafales à quasiment 50 nœuds. Tu tires sur le matos mais aussi sur les bonshommes. Ça fatigue. On sort avec plein d’enseignements et plein de satisfactions de cette transat. C’est quasiment un nouveau bateau avec le nombre de modifications que nous avons faites. Pour la grande majorité de ses accessoires, il a tenu ! On a poussé un gros ouf de soulagement sur la ligne. On a eu des problèmes de communication les dernières 24 heures. Et quand on a réussi à avoir les positions, nous nous sommes dits que l’on pouvait peut être passer devant le groupe. On savait que ce serait chaud. Donc on était content d’arriver à croiser 5 milles devant ! ».

Avec Laurent, la transat s’est déroulée à l’unisson. Pour leur première course en double et la première Transat Jacques Vabre du co-skipper, les deux hommes ont visiblement apprécié de relever les challenges qui se sont présentés à eux les uns après les autres. « C’était une première Jacques Vabre pour moi. C’est une super expérience. On fait un beau résultat. Nous sommes hyper contents des modifications réalisées. Il y a beaucoup de choses validées pour l’année prochaine. On s’est super bien entendu avec Damien. Je suis partant pour recommencer ! » a raconté Laurent à l’arrivée, tout sourire sous le cagnard martiniquais. Le duo s’apprête à célébrer cette arrivée avec toute l’équipe technique avant de profiter du cadre idyllique offert par l’île antillaise. Pour Damien, l’objectif va être de dresser avec la Team Voile Groupe APICIL la liste des travaux à mener pour pouvoir repartir dans quelques jours seulement sur Retour à la Base. La transat retour entre Fort-de-France et Lorient s’effectuera cette fois en solo dès le 30 novembre. Il va donc falloir aussi trouver le temps de recharger les batteries avant cette confrontation avec la plupart des bateaux qui constituera sa concurrence dans un an sur le Vendée Globe.